[S16] Rest In Blitz, ou le cinquième chapitre du coach Saerzin

« CHUUUUT ! »
Déambulant entre les rayonnages, la bibliothécaire Yannis calmait les visiteurs les plus bruyants d’un regard sévère ou d’une remarque affutée. Il était pour elle hors de question que l’atmosphère studieuse et silencieuse de sa précieuse bibliothèque soit perturbée. Séparant d’un seul plissement de lèvres deux tourtereaux qui se bécotaient derrière les ouvrages de botanique, elle se dirigea vers les salles de lectures privées ou les clients pouvaient demander à consulter les ouvrages non accessibles à tout un chacun. Cela faisait deux heures que Sire Reginaldo consultait les ouvrages de magie nécessaires pour préparer ses cours à l’académie, et Yannis espérait lui proposer une pause autour d’un thé.

La bibliothécaire rougit devant sa propre audace, mais Sire Reginaldo lui faisait un tel effet, avec sa magnifique moustache blonde soigneusement brossée en guidon. Les visites fréquentes du professeur de magie étaient ses moments préférés, lui qui arrivait toujours avec quelques pâtisseries ou fleurs pour elle. Il était si charmant, et jamais avare d’une remarque attentionnée !
Quand il lui avait confié sa détresse aujourd’hui, pleurant que son chien avait mangé ses précieux ouvrages, elle n’avait pas hésitée à lui venir en aide et lui avait apporté tous les ouvrages d’apprentissage de la magie réservés aux mages qu’elle avait pu trouvé.

Elle toqua doucement à la porte, « Sir Reginaldo ? J’ai une bouilloire sur le feu, que diriez vous de partager une tasse ? » Seul un courant d’air froid sous la porte et le silence lui répondirent, et lorsqu’elle ouvrit timidement la porte, elle lâcha ses livres devant la scène.
Ses livres, ses précieux livres, ses enfants, étaient empilés n’importe comment sur des chaises posées à leur tour sur la table, jusqu’aux vitraux situés à 3 mètres et désormais ouverts en grand, laissant entrer la pluie et le vent dans la salle privée. D’un seul coup d’oeil que les années d’expérience avaient affûtés, Yannis su immédiatement qu’il manquait un ouvrage. Elle chercha frénétiquement la liste des ouvrages qu’elle avait prêté ce matin, et la réponse lui revint alors qu’elle aperçue posés par terre le si beau chapeau conique de Sire Reginaldo avec MAJE brodé en lettres d’or, ainsi qu’une postiche de moustache blonde en guidon.
« La nécromancie pour les nuls ».

« Dit, Igor*, t’aurais pas vu ma pelle? » Le fossoyeur retournait la cabane dans tous les sens. « C’est dingue, j’étais sûr de l’avoir laissé là hier soir. » Son collègue Igor* haussa les épaules en machant son petit déjeuner. « Non Igor*, désolé…t’as pensé à regarder derrière le gros mausolée? »
Les cris de leur collègue Igor* interrompirent leur recherche. « QUEL PUSTULE DE SKAVEN ! QUEL FIENTE DE GOBELIN ! JOURNEE DE MERDE ! »
Rejoignant au petit trot leur collègue Igor*, les trois fossoyeurs ne purent que constater le massacre. La vieille fosse commune était toute défoncée, des morceaux de corps jetés ici et là et de la terre pelletée salopant toutes les tombes alentour. « Au moins, on a retrouvé ta pelle Igor*… »

*il est bien indiqué dans le contrat de tout bon fossoyeur qui se respecte qu’il doit changer son nom en Igor s’il souhaite rejoindre la grande famille des fossoyeurs, et s’il pouvait boîter un peu et être bossu, c’était encore mieux.

Dans une vieille grange abandonnée au toit défoncé d’où pointait d’étranges bricolages métalliques, une lueur verdâtre et pas franchement signe de bonne santé suintait à travers les planches depuis les glyphes magiques tracés au sol avec du sang de poulet.

Les paysans du coin se demandaient ce qui pouvait bien se passer lorsque l’orage faisait rage et que les éclairs frappaient la vieille bâtisse, car on entendait alors un rire de dément sortir des murs…

« MOUAHAHAHAH ! ILS VIVENT ! ILS VIVENT ! ILS VERRONT, ILS VERRONT TOUS ! C’EST MON ANNEE ! »

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:heart_eyes:

Le Coach Saerzin sentait la pression monter. Puis redescendre. Puis remonter dans sa gorge. Il n’aurait vraiment pas dû prendre cette pinte avant le match. “De la spéciale Morts-vivants, m’sieur ! Avec ça, aucune chance que vos gars restent sur le banc ! Garanti !”
Il avait donc craqué et claqué l’argent d’avant match dans un fût de bière, sur les conseils de ce mystérieux gobelin qui sentait fort le sanglier.

“Bon, l’équipe ! rassemblement !” Les cliquetis d’os et les grognements se rapprochèrent.
“On commence en beauté, les gars ! On affronte le président ! Le patron ! Le foutu tas d’écailles le plus roublard de la ligue ! Va falloir être fort ! Solide ! Heureusement, il n’a pas chopé assez de flouze pour payer l’arbitre, ça devrait nous mettre à l’abri de ses coups de crampons à terre !”

Le coach se tourna vers ses momies.

“Canine, Molaire, je compte sur vous pour tenir en respect ces peaux vertes ! Vous tenez bon ! Vous restez solide sur les appuis ! Vous faites 3 hommes chacun, je le sais c’est moi qui vous ai cousus ! alors on tape pas comme des sourds, on tient plutôt la ligne !”

Et vous mes petites chéries ! Elles sont Ou? Mange-les-chats ! Suce-les-os ! Ici mes amours !” Des gargouillements, des grognements et un léger miaulement lui répondirent tandis qu’entre les jambes des momies se glissèrent deux goules à l’air à la fois coupable et vicieux.

“Surtout, surtout, vous restez bien en arrière mes petites ! On est jamais à l’abri d’un lancer de gobelin, mais je n’ai pas envie que vous vous fassiez blitzer par un de ces gros vilains orcs noirs ! C’est assez dur comme ça de trouver des corps avec de bonnes jambes ! alors de la prudence, de la défense ! Et si vous êtes sages papa vous fabriquera d’autres copines !”

“Et mes tueurs ils sont ou ! Le Dentiste ! Le Chiropracteur ! vous êtes-ou?”
Deux squelettes à l’air mieux conservés et dans une meilleure tenue que les autres avancèrent. “Bon…je compte sur vous, ok? Ça n’a pas été facile de vous réanimer un cerveau qui marche, alors vous vous en servez ! Je veux de la violence ! DU SANG !”

Les deux wights regardèrent le coach d’un air gêné, ce qui n’est pas facile avec des orbites vides. “Vous devriez vous calmer coach, à être tendu comme ça vous allez forcer sur les muscles du cou et du dos et je vous l’ai dit, c’est pas bon…d’ailleurs vous boitez un peu, vous avez la hanche qui….”

Saerzin explosa de rage. “Quand je vous ai déterrés j’aurais mieux fait de péter ma pelle ! Je croyais que c’était des surnoms de gladiateurs, de salopards, de tueurs ! Des surnoms de mecs qui veulent du sang ! Qui met son métier sur sa pierre tombale ! QUI !?!”
‘Oula, serrez pas si fort la mâchoire coach, vous allez faire sauter votre plombage…” intervint le Dentiste. “On va faire au mieux, coach, ok?”

Après 10 grandes inspirations pour retrouver son calme, Saerzin se tourna vers le reste de ses joueurs. Il consulta sa feuille d’équipe: “Alors Pendu, Planté, Noyé, Cirrhose et Radius, c’est votre chance de briller les gars.”

“Faites ce que vous pouvez. Vous me les collez, vous restez dans leurs pattes, et vous ne tombez pas !”

Quittant les vestiaires, les Rest In Blitz s’avancèrent sur la pelouse du Crocobowl, ou le public était venu en nombre les applaudir…enfin surtout applaudir les Black Naz’Brocks ! Devant tant de majesté, Saerzin marmonna “pour un stade luxueux, c’est quand même un stade luxueux…” La réputation de spectacle du Crocobowl n’était pas volée, jamais le coach n’avait joué dans un stade aussi beau.

“C’est marrant d’avoir planté autant de fleurs, c’est joli…bon, ou est l’arbitre?” S’avançant pour serrer la main de Grostarin, le nain responsable de l’arbitrage ce soir là, le pauvre coach ne put que le voir repartir vers les vestiaires, mouchant de la morve partout en éternuant aussi fort qu’un minotaure.

“Euh, vous avez pas prévu un arbitre remplaçant?” demanda Saerzin en serrant la main du Crocodile. “Bah, t’inquiète pas pour ça, on fera sans…” répondit le saurien avec un sourire qui n’augurait rien de bon.

“Et les crampons aussi pointus, c’est autorisé par le règlement, ou…?” Pas le temps de pinailler, les Orcs noirs chevaucheurs de sangliers gagnent le toss et choisissent d’attaquer.

“ON TIENT LES RANGS ! ON PROTÈGE LES GOULES DERRIÈRE ! ON SE RELÈVE !” Les consignes du coach sont écoutées, et malgré Radius qui se fait pousser dans le public, les Rest In Blitz ne lâchent pas de terrain. Les zombis se font piétiner à chaque tour par de vils gobelins sournois, mais se relèvent toujours.
Mais soudain c’est le crac: Cirrhose, zombi courageux mais au teint un peu jaune, se fait sortir sur blessure tour 4, et toute la magie nécrotique du coach ne peut le relever tellement il manque des bouts.

Cette sortie excite les orcs noirs, qui ne se contiennent plus et provoquent un turn over en se ratant lamentablement. Aussitôt, Saerzin crie ses ordres. “Chiro ! Chiropracteur ! va me replacer les vertèbres de ce gob et profite en pour lui prendre la balle !”

Le porteur gobelin tombe dans un couic ridicule, mais la balle est trop glissante de boue des marais. Croco beugle quelques consignes, et réussit à rapidement reprendre le cuir.

Tour 6, la défense morte-vivante, qui fait de son mieux sans les goules chéries du coach (trop occupées à rester en arrière loin des orcs noirs) finit par se faire percer, et la cage verte pénètre enfin l’autre moitié du terrain. Malgré tous leurs efforts et un magnifique “redressage de la colonne” du Chiropracteur qui sort l’un des affreux orcs noirs, les morts ne peuvent empêcher les peaux-vertes de marquer tour 7.

Tour 7, un vent favorable disperse enfin le pollen, mais envoie le ballon sur la ligne de touchdown des morts-vivants, anéantissant leurs espoirs de marquer en deux tours.

Dans les vestiaires à la mi-temps, c’est pas la joie. En infériorité numérique de plus en plus importante, les morts-vivants testent la bière achetée à prix d’or et le constat est sans appel: elle déchausse même les dents du Dentiste, qui n’est pas du tout en état de revenir jouer, laissant le rôle du blitzer au Chiropracteur seul.

“On lâche rien, et on cours les petits gars!” Sous les encouragements de leur coach, les Rest In Blitz jouent le manuel à la perfection et profitent d’un blocage raté des orcs noirs pour égaliser tour 11.

“TRÈS BIEN LES GARS, ON SE REPLACE ET ON LES CONTRE !” Emporté par la ferveur, il faut quelques secondes à Saerzin pour se rendre compte qu’un sale gobelin se faisant passer pour un arbitre vient d’expulser Canine, laissant Molaire sans son copain momie et le flanc gauche des Rest In Blitz déjà dégarni complètement sans défense.

Hurlant sa rage et sa consternation, le coach balance des ordres de plus en plus désespérés mais n’arrive pas à empêcher l’avancée sur le flanc gauche de la marée verte. Esquives risquées, paquets, blocages à 1 dé, rien n’y fait, et les Black Nazb’Orks prennent l’avantage tour 15.

Le sifflet résonne, et c’est déconfit que Saerzin va serrer la main du Crocodile. “t’as pas trop mal joué, gamin. Je dois dire que tu m’as fait peur…un tour.”

Dans les vestiaires, le coach essaie de remonter le moral de ses tas d’os. “Bon, les gars, ce soir la victoire c’était mort, mais le prochain match, la victoire sera Morte ! Et amenez moi ce qui reste de Cirrhose, je vais récupérer les pièces détachées…”

Résultat: défaite 2-1

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Oh le beau résumé que voilà! Et tout ça sans la moindre chouinerie! Bravo!!! :grin: :wink: :kissing_heart:

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Magnifique ce replay, on s’y croirait !
Mention spéciale à

Et vous mes petites chéries ! Elles sont Ou? Mange-les-chats ! Suce-les-os ! Ici mes amours !”
:joy:

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Les journalistes (enfin, deux pigistes et un vétéran qui n’était là que pour la bière du stade et les hot dogs invendus) s’installèrent dans la salle de conférence (le vestiaire, dans lequel on avait mit quelques chaises et deux tables) pour recueillir les réactions du coach Saerzin.

Le coach leur faisait face, imperturbable, mais plus surprenant se tenait à côté de lui la momie Molaire et le numéro 15 de l’équipe, le squelette lineman Radius.

« Bonsoir à tous, nous allons commencer l’interview…vous pouvez poser vos questions ! »

L’un des pigistes prit la parole « Coach Saerzin, les Rest In Blitz viennent de subir leur deuxième défaite du championnat, comment avez vous vécu ce match ? »

Saerzin croisa les mains, approcha le micro, et très calmement répondi. En hurlant. Sans s’arrêter. « AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH »
Radius prit le micro du coach pour répondre. « Ce que veux dire le coach, c’est que c’était un match difficile, mais que l’équipe a fait de son mieux. »
« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHMFFFFMMMMMFFFF » fit le coach pris dans la camisole que lui mettait de force Molaire.
« Tout d’abord merci aux fans qui se sont déplacés nombreux, nos gradins étaient plus remplis que ceux de nos adversaires, et cela montre l’amour de notre public. »
« MFFFFMMMM »
Le match a commencé sous de mauvais auspices, car malgré nos appels aux officiels, il nous a été impossibles de vérifier la météo, ce qui nous a poussé en concertation avec le Coach Jerrix à jouer selon une météo classique. Qui aurait cru que cela signifiait jouer tout le match sous une averse battante?"
« MMMMFFFCOMMISDEMERDMFFFFF »
"Le coach a pris la décision tactique de laisser les Skavens attaquer en premier, afin de jouer défensif en double rideau et tenter le contre, et les premiers tours ont surtout été un échange de blocages au milieu du terrain…C’est au tour 4 que le rat ogre a sorti Planté, notre n°10, mais Planté s’est accroché et a provoqué le turn over des skavens; tandis qu’on l’évacuait sur une civière, le coach donna ses consignes et le Dentiste réussit un Blitz et récupéra le cuir au sol avant de s’élancer avec Ronge-Les-Os dans les lignes adverses.
Les skavens ont rapidement encerclé nos deux joueurs, et Le Dentiste n’a pas réussi a esquiver les rats et a lâché ballon qui est tombé à 3 cases de l’en-but au tour 5. Les rats ont rapidement ramassé le cuir avant de le ramener au centre du terrain…
« MFFM »
« Au tour 6, le coach nous replaça pour tenter un blitz par l’arrière avec Mange-les-chats… »
« MFFMMMMMAAAAHHH » 'le coach avait mangé son bâillon.
« Mais il ordonna à Canine de frapper à 3 dés un des rats qui bloquait l’un de nos joueurs avant… »
« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH »
« Et c’est là qu’on a fait 3 crânes. Et que le coach a mangé sa casquette de rage. »
« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH »
Les skavens en ont profité pour renforcer leurs positions plus en avant, mais nous avions une chance de leur reprendre le cuir. Pour ça, on a voulu libérer une des goules chéries du coach en ordonnant à notre blitzer de bloquer un lineman skaven à 2 dés, ça aurait dû bien se passer…mais on a fait 2 crânes encore. 5 crânes en 5 lancers, je crois que c’est à ce moment là que le coach a commencé à manger le banc.
« JE BAISE NUFFLE VOUS M’ENTENDEZ ! JE L’ENCMFMFMFMMMFFF! » 'un nouveau bâillon fut apporté au coach.
« Du coup on a pas pu empêcher les skavens de se transmettre la balle pour aller marquer tour 8…On a bien essayé d’en cogner quelques uns, mais on a jamais fait mieux qu’en mettre un ko qui s’est remis très vite. »

« Le coach nous a donné les consignes pendant la mi-temps, il avait plusieurs plans d’attaque bien ficelés, et on est entrés sur le terrain revigormortisorés ! »

« Durant la seconde mi-temps, on a proprement encerclé les Skavens au centre du terrain tout en maintenant le plus possible leur rat-ogre au sol, mais nous étions en infériorité numérique…Et on a raté 5 ramassages de balle 4+ en 4 tours. La pluie… C’est là que le coach a commencé à essayer de se manger lui-même, et qu’on a dût l’attacher. »

Les journalistes contemplaient Saerzin qui ne criait plus, mais pleurait en position foetale sur le bureau, dans une flaque de morve grandissante. Et peut-être d’urine, difficile de savoir.

« Les skavens ont réussi à infiltrer leurs runners dans nos rangs, et ils ont volé le cuir aux pieds de Mange-les-chats avant d’aller marquer un second TD. C’est là qu’on a évacué le coach du stade parce qu’il essayait de mettre le feu aux gradins. »

« La fin du match vous l’avez vue, on a réussi à marquer tour 16 après avoir enfin ramassé la balle, mais c’était mort pour l’égalisation ou même la victoire…et je ne sais pas trop ce qui s’est passé après, car un skaven m’avait littéralement décollé la tête des épaules. »

Le vétéran posa la dernière question de l’interview: « pensez-vous avoir une chance contre les Goboyz, qui ont écrasé les vampires des Fang Shui Suckers? »

Molaire ramassa le corps tremblant du coach sur son épaule. « Je crois que le coach vous dirais qu’on fera de notre mieux… »

Résultat: défaite 2-1

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J’ai ri, mais j’ai ri. C’est pas bien hein de rire du malheur des autres, mais c’est si justement raconté.

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je trouvais mon résumé moins bien que le premier, ça me fait plaisir de t’avoir fait rire !

J’ai hâte de voir un résumé après une victoire, on écrit toujours mieux après une victoire

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Si tu ne déchattes pas, les Goboyz sont prenables :wink:

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J’ai vérifié:
3 dés : 1/27 chance de TO (je calcule même pas la probabilité de sortir pile 3 crânes)
blocage à 2 dés avec block contre un rat qui n’a pas blocage ou esquive: 1/36 chance de TO
(c’est ce qui a niqué mes chances en première mi-temps, après une esquive 3+ ratée…1/3)

Rater 5 ramassages 4+ de suite : 1/32
(toute la seconde mi-temps niquée à essayer de ramasser ce putain de ballon)

quand je dit que Nuffle m’a enculé

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Sur l’écran de télévision, le logo de Cabalvision et le portrait d’un gobelin portant une chemise mal boutonnée s’affichent tandis qu’une voix grave annonce : « les images que vous allez voir ont été prises en caméra caché par l’un de nos reporters, Gjobi GJOBA. Cette émission lui est dédiée. »

Le coach Saerzin apparaît à l’écran, filmé par le dessous comme si le caméraman était petit (et vert).

« Un verre, coach ? Alors, ce match contre les Goboyz, vous le sentez comment ? »
Le coach Saerzin se prit une bouteille de Whisky « met le sur mon ardoise » et répondit d’un air confiant. « Bof, on viens de recruter notre 3e goule Mais-ou-qu’elle-est-ma-chérie-c’est-qui-la-chérie-à-papa-mais-oui-c’est-toi-la-chérie-à-papa-ma-belle-Lèche-les-orteils ! » On voit à l’écran le coach câliner une goule la bave aux lèvres (la goule bave aussi) « et ce sont des gobelins, ça devrait aller. On va faire attention à ses trolls et sa tronçonneuse, faudrait pas qu’elle découpe trop mes gars, les coutures sont fragiles… là ! tu l’as vu ? saloperie de gobelins… » la caméra zoom pour montrer le coach des Goboyz donner une enveloppe à l’arbitre.

La scène suivante, le bruit de la foule en délire couvre presque les cris de joie du coach Saerzin « TOUCHDOWN ! C’EST BIEN MA BEAUTE ! C’EST BIEN MA CHERIE ! JE T’ACHETERAIS TOUS LES CHATS A MANGER QUE TU VEUX ! » La joie des Rest In Blitz est évidente, mais l’inquiétude apparaît sur le visage du coach. « Molaire ! Molaire ! Gaffe à la tronçonneuse ! Il va…Il va…OUI ! C’EST BIEN MOLAIRE ! TU TIENS DEBOUT MON GRAND GAILLARD ! SUCE-LES-OS, ECRASE LUI LA GUEULE ! NE LE LAISSE PAS LE RELEVER CE PETIT SALOPARD ! OUUUIIIII MA CHERIE ! OUI MA PRINCESSE ! C’EST QUI MES CHAMPIOOOOOONNES !!! » La danse du coach cache la civière qui sort du terrain le Looney adverse.

« ENCULE PLEIN DE MORVE VERDATRE ! COMMENT OSES-TU TOUCHER A MON BEBE ! JE VAIS TE CREVER ! TE CREVER TU ENTENDS ! » Le caméraman recule précipitamment et préfère filmer le tableau des scores : les gobelins sont revenus au score, et ils viennent de sortir Suce-Les-Os par agression, renvoi d’ascenseur pour leur Looney.

« NOOOON, ARRETEZ LE ! ARRETEZ LE ! AAAAAH ENCULES DE MERDES VERTES, JE HAIS LES GOBELINS ! JE LES HAIS ! CE COACH EST PAS UN ROOKIE ON M’A MENTI ! » Gjobi GJOBA filme d’en haut, dans les tribunes, les gesticulations de Saerzin a qui même la sortie du Ooligan par le Chiropracteur ne rend pas le sourire.

Caché derrière le banc, le caméraman filme de prêt le coach mort-vivant, qui pleure sur son banc. « Des gobelins, des gobelins partout…on passe à gauche ils sont là, on passe à droite ils sont là, ils nous collent, nous bombent…j’en peux plus des gobelins ! le prochain que je voie, je l’étrangle ! »

La dernière scène est difficile à suivre, l’image remuant rapidement d’avant en arrière mais on y voit le visage rougeaud du coach Saerzin qui postillonne sur l’écran. « JE VAIS TE MONTRER MON ANALYSE APRES CETTE DEFAITE ! SALOPERIE DE GOBELIN DE MERDE ! SALOPERIE ! » On entend un gargouillis et on aperçoit des petites jambes gobelines qui s’agitent en tressautant.

Un portrait d’un gobelin apparaît à l’écran, avec un cadre noir. « Le coach des Rest In Blitz n’a pas souhaité commenter les accusations de meurtre au premier degré de notre caméraman, répondant simplement « c’était un accident, il a glissé. » Nous avons facturé le prix de la caméra au coach. »

Résultat: défaite 2-1

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