Le Steirn Grünburg Club dans la cour des Grands.

Grünburg, un après-midi d’été plutôt beau.
Hans Lucius Köning fils vint rendre visite à son équipe. Celle-ci tournait au ralenti depuis quelques temps, en fait depuis le début de l’été où le dernier match de la ligue Yonese avait capoté, la faute à de mauvais moyens de communication entre les quatre coachs qui restaient. Certes LA finale avait été jouée, mais cela n’importait pas aux yeux des Humains (qui auraient dû jouer la petite finale) et pour qui trop de temps passé à attendre avait tué l’envie de faire le dernier match. L’abattement était palpable.
« Mes joueurs, mes amis. J’ai une bonne et une mauvaise nouvelles à vous annoncer: la bonne est que nous allons jouer parmi les équipes de la prestigieuse BN! »
A cette nouvelle, les joueurs eurent un (très bref) instant d’incrédulité; puis réalisant la formidable opportunité qui leur était offerte d’affronter plus d’équipes différentes pendant bien plus longtemps que ce qu’ils pouvaient espérer en ligue yonese, les joueurs poussèrent de formidables vivas.
Hans eut bien du mal à calmer un peu son équipe, mais il y parvint.
« La mauvaise nouvelle est que le coach Thys étant reparti vers ses frères sylvains…j’ai dû demander à notre…premier coach…de reprendre la relève. Et il a accepté. »
Un silence consterné figea les joueurs, même les Kislevites. Le froid de l’ambiance était palpable.
« Vous voulez dire que l’on va être entraînés par…Misha Gorlov? Demanda Franz Klink.
-Oui, lui. Répondit Hans, un peu honteux.
-Misha le Terrible. L’Ours du grand Nord. Murmura un Kislevite. (On ne devait jamais savoir par la suite qui avait ainsi tremblé.)
-Comprenez bien, reprit Hans, que je n’avais le choix qu’entre le réengager lui ou placer ma confiance au hasard sur quelqu’un d’autre au risque d’être très déçu. Mais pour vous rassurer, je lui ai fait re-signer la clause de non-homicide en interne. Mais vous le connaissez pour la plupart, il est toujours aussi vif envers ceux qui le déçoivent. »
Les joueurs se levèrent et semblèrent prêts à partir; pour se reposer dans leurs chambres ou pour donner leur démission? Hans Lucius Köning fils ne devait jamais le savoir car, à ce moment, une voix aussi puissante que le tonnerre se fit entendre:
« Pas question de mollasser! Tous sur le terrain d’entraînement sur le champs et le dernier à y entrer aura du plomb dans les fesses; au sens propre! »
Inutile de dire que tous se ruèrent vers le terrain comme un seul homme.

Il n’est pas cinq heures ce matin d’été. Les joueurs du Steirn sont brusquement réveillés par un coup de tonnerre dans le dortoir; enfin c’est ainsi qu’ils perçoivent le coup de feu de leur coach.
« Debout, lavettes! Vous avez un quart d’heure pour être lavés, habillés et au réfectoire. Sans oublier le lit fait. Et pas de demie-molle, on s’entraîne sérieusement aujourd’hui; il y a match dans deux jours! »
Devant le délai très court, les joueurs ne traînent pas, malheur aux fainéants. Mais il y a une appréhension certaine: il y a match, on s’entraîne sérieusement qu’il a dit le coach. Alors pendant le petit déjeuner certains osent des commentaires:
" On s’entraîne SERIEUSEMENT!? Ce que l’on a fait depuis un mois n’était pas sérieux?
-Faut croire; et cela veut dire que le coach nous a préparé quelque chose de très difficile.
-Plus difficile que de courir un 1500 mètres avec un sac de 50 kg de pierres sur le dos le tout dans une aube pluvieuse?
-Plus difficile encore que de lutter dans une boue glacée?
-J’ai entendu dire un jour que le coach n’était jamais à court d’inspiration lorsqu’il s’agissait de créer des exercices atroces pour tyranniser une équipe."
Peu après, les joueurs étaient sur le terrain d’entraînement, au complet. Misha Gorlof s’avança.
« Bien. Ecoutez-moi soigneusement. Après-demain nous irons affronter des Norskas. De rudes gaillards, encore plus endurants et teigneux que vous. Et ceux-là ont déjà deux matchs derrière eux; autant vous dire qu’ils ont donc un peu d’expérience et de compétences. Donc pour être à leur niveau, faut que vous travaillez le physique, la vigueur. Faut durcir tous ces muscles que vous avez dans vos carcasses. Donc, 1500 mètres au programme ce matin mais cette fois-ci chacun de vous portera un sac de pierres de 100 kg. Qu’on se le dise! »
Un gémissement consterné vint accueillir la nouvelle. Mais les joueurs du Steirn savent que les instructions du coach sont plus que des ordres, des exigences auxquelles il est impossible de dire non. Alors, la mort dans l’âme, chaque joueur s’en va s’équiper de son quintal de roche.
« Et dites-vous bien que vous avez de la chance. Hurle le coach derrière eux. Aujourd’hui il fait beau temps. »

Au lendemain de ce premier match « d’importance » (dixit le proprio), toute l’équipe, joueurs et staff, était réunie dans la salle de brieffing. Seul était excusé Ivan Ivanovich; alité suite à la trépanation qui lui avait sauvé la vie. Mais même s’ils portaient des poches de glace sur la tête, Yohannès Pöhlen, Joseph Köpke et Helmut Bierrhoff eux étaient bien présents. A l’avant de la salle Misha Gorlov faisait les cents pas, une expression neutre sur son visage; cela ne lui était pas habituel. Puis, le coach regagna son siège et jeta un regard sévère sur chaque joueur.
Hans Lucius Köning fils prit la parole.
" Et bien je dois dire que çà ça a été du match. Certes le fait que les Sales Gosses soient en majorité des femmes nous a facilité le contact physique, d’autant plus que leur Yéti a été absente de toute la partie grâce à Franz qui a eu le courage d’aller au contact (le blitzeur n° 2 gagne intrépidité).Mais d’un autre côté, nous avons perdu par quatre touch-downs à zéro; ce qui nous met de suite dans le bas du classement et il faudra batailler sévère pour remonter.
-Ouais, renchérit l’entraîneur, je dois admettre que pour la castagne vous avez bien appris. C’est nous qui avons fait le plus mal dans les blessures et je compte pas les kos qu’ont eue de la chance de gonzesse. Et pour cela Franz reçoit mes sincères félicitations. Mais pour le reste, rien. Nullissime. Zéro, bande d’emplâtres! Même pas fichus tous autant que vous êtes d’attraper un ballon en vol! D’accord, j’admets que c’est à moitié ma faute: j’ai trop insisté sur l’entraînement physique ce mois-ci en négligeant de vous enseigner les autres aspects du jeu. Mais en dehors des sorties, seulement deux passes comme faits de jeu. QU’EST CE QU’VOUS AVEZ FOUTUS DONC? VOUS LES AVEZ RELUQUEES, CES NANAS? Alors j’vous préviens: on va continuer les entraînements comme je préfère les mener. Mais c’te fois on travaille TOUS les aspects du jeu. Veux voir des vrais winners complets moi; pas des spécialistes d’un domaine qui savent rien d’autre du sujet. Apprêtez-vous à en baver, j’vais pas vous lâcher mes gaillards!"
A ces mots, un long gémissement de craintes se fait discrètement entendre.
« Autre point que j’aimerai évoquer, reprend Hans Lucius, c’est la qualité du travail du staff. Je vous remercie mesdemoiselles les pom-pom d’avoir su motiver nos supporters; nous en avons tiré quelques bénéfices non négligeable. Je remercie aussi Rupert, l’assistant que j’ai mis à disposition de M. Gorlov, qui a eu son rôle à jouer; et encore de très chaleureux remerciements à vous dr Shweitzer, pour avoir évité une fin prématurée à Ivan. (parlant brusquement à lui-même) Par contre il va falloir que je réfléchisse à des manières plus profitables, de par leur utilité, de placer les éventuelles futures primes de match. La serveuse embauchée s’est ennuyée comme pas possible et corrompre l’arbitre s’est révélé complètement superflu vu qu’il n’y a eue qu’une malheureuse ébauche avortée d’agression. Oui, il va falloir que j’y réfléchisse.
(revenant à son équipe) Messieurs, nous avons perdu ce match mais j’estime que vous avez mérité cinq jours de repos à partir de demain avant de reprendre l’entraînement. A dans une semaine, donc. »

Les joueurs du Steirn sont réunis dans la salle de loisirs du club. Pour la plupart, ils jouent aux dés ou aux cartes; ambiance bon enfant. La porte s’arrache brusquement du mur tandis qu’une voix de tous les diables s’écrie:
« Fini de vous amuser comme des gamins! Y’a match dans huit jours! »
Misha se tient dans l’encadrement, sa hache à vapeur vrombit dans sa main.
« Z’avez une, j’dis bien UNE, minute pour être tous sur le terrain; et j’vais pas vous ménager. En face y’aura des Nains du Chaos, y’aura aussi des Hobgobs mais c’est pas le plus important. »
Le coach parle dans le vide, maintenant: pour être dans les temps sur le terrain, tous les joueurs viennent de sauter par les fenêtres (au premier étage) et courent aussi vite qu’ils en sont capables; dans ce cas aussi vite que des panthères. La peur donne des ailes, dit-on.

Bref, un instant plus tard, tout ce petit monde est sur le terrain.
« Comme je disais, dans huit jours match contre des Nains du Chaos; et cette fois-ci le plus important TR c’est le nôtre. Pas de bonus à espérer, pas de carte coup bas. Pas même une serveuse de Crash Beer. Donc TOUT doit se faire sur l’entraînement. Donc, aujourd’hui, deux matchs sept contre sept en conditions normales MAIS avec votre quintal de roche chacun! Et j’veux rien entendre sur l’heure qu’il fait là, vous jouerez jusqu’au bout malgré la nuit. Et demain, rebelote matin, midi et soir!
-Mais coach, demain c’est férié, c’est la fête de Morr.
-Veux pas en entendre parler! »

Presque un mois. Presque un mois que les joueurs du Steirn triment chaque jour aux entraînements en vue d’affronter les MUMU. Et ce match qui ne vient pas. Certains sont lessivés; d’autres tiennent mieux. Mais tous ont hâte que la semaine prochaine passe; parce qu’après ce sont les vacances.

ENFIN!! s’exclamèrent les joueurs du Steirn Grünburg Club.
Oui enfin le jour du match est arrivé. Depuis le temps que Misha le Terrible leur faisait subir des entraînements tous plus durs les uns que les autres. De jour, de nuit, le ventre plein ou à jeun, sous le soleil ou la pluie, par températures douces ou, plus rarement, par temps très frais, les joueurs s’étaient vus obligés de TOUT travailler: les passes, les réceptions, les blocages, les blitzs, les interceptions…tout ce qui était passé comme hypothèses dans le cerveau du coach. Enfin ces longues semaines de martyr prenaient fin.
Les MUMU n’avaient qu’à bien se tenir: toute la frustration que les Humains avaient ressentie depuis longtemps allait sortir; le match allait être des plus virils.

Mes MUMU t attendront de pied ferme :laughing:

Hans Lucius Köning fils décolérait à peine. Son désappointement de voir son équipe immobilisée et incapable d’aller jouer ce deuxième match avait pendant plusieurs jours laissé place à sa fureur de constater que la faute en revenait au trésorier du club (en fuite maintenant) qui avait dilapidé les comptes à son profit personnel. Ce Bernhardt Maddoff n’allait pas s’en tirer si facilement. Utilisant une partie de sa fortune pour rétribuer des mercenaires, Hans Lucius avait mis la tête de l’escroc à prix.
Mais maintenant, il fallait penser à l’avenir. Hans Lucius se disait justement que son entrée tardive dans l’open BN avait été un handicap. Aussi postulait-il dès maintenant pour la suite, une ‹ compétition › à très long terme appelée Old Bowl.

Salut Thys,

Les commis doivent se réunir pour fixer un règlement qui intègre toutes les compétitions hors ligue BN (les 4 conférences) dans les jours qui viennent.

Une des idées centrales serait de pouvoir conserver une équipe en Open tant qu’elle n’a pas joué l’équivalent d’une saison complète (soit autour de 11 matchs). Ensuite elle devra suivre les règles d’intersaison de BB2016 pour poursuivre dans l’une des 4 conférences…

Donc dans ton cas, tu dois pouvoir maintenir ton équipe en Open si tu le souhaites

@ Mr Tree: Je pourrai conserver mes deux équipes en open?
Cela me permettrait de prévoir ma prochaine idée pour la saison de ligue 2018-2019 (le temps que je puisse aussi prouver que je pourrai la suivre).

On te dira ce qu’il en est exactement après la réunion des commis. Pour l’instant c’est un peu trop tôt pour te dire, on ne sait pas encore nous-même comment nous allons régler les nombreux détails.