Finnsvik Icemen

INTRODUCTION
De la côte ouest de la Norsca, au coeur des territoires des Graelings, une bande d’assoiffés décida une fois de plus de rendre une petite visite sur la cote bretonnienne. En entrant dans le village, ils furent profondément déçus : il n’y avait personne. Le pillage c’est moins rigolo sans le viol et la prise d’esclaves.
Alors qu’ils commençaient à démonter méticuleusement un temple consacré à la Dame, une grande clameur leur parvint. Curieux, ils se dirigèrent vers ce qui semblait une bataille. Plutôt de bonne augure. En fait de bataille, ils trouvèrent les habitants assemblés autour d’un champ, en train de brailler sur des hommes et des elfes occupés à se taper dessus et se lancer ce qui ressemblait à une vessie rembourrée.
Après quelques demandes musclées d’explication, on leur expliqua le principe du Blood Bowl. Ils ne comprirent pas tout du premier coup, mais la violence inhérente au jeux leur plut tout de suite. Ils proclamèrent aussitôt qu’ils prenaient les vainqueurs. Les elfes ne furent pas très heureux d’apprendre qu’ils allaient devoir enchaîner sur un autre match, mais bon, ils n’allaient quand même pas se dégonfler devant des ivrognes ? Même si certains ressemblaient plus à des ours qu’à autre chose.
Quatre morts et quatre essais pour les elfes plus tard, il fut difficile d’expliquer aux sauvages qu’ils avaient perdu, et que non, ce n’était pas le nombre de morts qui comptaient. Pour faire bonne mesure, ils pillèrent le village, volèrent le ballon et embarquèrent l’entraîneur humain comme esclave technique chargé de leur apprendre les règles précises du jeu.
De retour à leur village, ils découvrirent que ce dernier était en train de se faire piller par une tribu de Bjornlings. Ils leurs proposèrent de régler le petit différent au Blood Bowl et se firent rétamer. Les Bjornlings connaissaient en effet le jeu depuis pas mal d’années, de part leurs contacts fréquents avec l’empire. Le reste de la tribu se rendit à Finnsvik abvec leur esclave technique, et décidèrent de mettre en place une vraie équipe, avec de vrais entraînements et de vraies troisièmes mi-temps (sans passer par la seconde ni la première).
Ils prirent le nom d’Icemen et décidèrent de tenter leur chance contre d’autres équipes en intégrant le championnat de Naoned, une petite bourgade bretonnienne…

INTERVIEW DE L’ESCLAVE TECHNIQUE

Naoned Magazine : Bonjour coach CYNIC.

CYNIC : Chut, ne prononcez pas ce titre. Ils vont se vexer et encore me taper. Appelez-moi esclave technique ou E.T.

NM : Hem, d’accord. Alors, comment vous êtes-vous retrouvé à la tête de cette équipe ?

C : Je ne suis pas à la tête, mais à la queue.

NM : C’est pourtant vous qui la dirigez, non ?

C : Non. Je me contente de leur donner des conseils, après ils font ce qu’ils veulent.

NM : Pourtant vous avez une expérience de coaching reconnue. Les Répurgateurs de la Dame, finalistes de la coupe chocolat en 2010. Les MaliKhornE, qui ont subi le moins de sorties l’année dernière…

C : Oui, mais ça, ils ne le savent pas.

NM : Comment ça ?

C : Écoutez, j’étais tranquillement en train de suivre un match entre des Bretonniens et des Elfes, à la recherche d’une équipe ayant un bon potentiel, quand ces guerriers ont débarqué. Ils ont fait un match d’essai, ont perdu, se sont vexés et m’ont embarqué suite à leur pillage. Et maintenant je me retrouve à devoir parcourir les 436 tavernes de Finnsvik trois fois par semaine pour faire un semblant d’entraînement.

NM : Quel est votre objectif pour cette année ?

C : Survivre et me barrer.

NM : Je veux dire, pour votre équipe ?

C : Taper, taper et taper. Ca les calmera, et ça me permettra peut-être de me barrer.

NM : Pas de touchdow ?

C : La dernière fois que l’un d’entre eux a saisi le ballon, il a essayé de le bouffer. Alors non, j’essaye même pas. Si l’un deux le ramasse et essaye de marquer, tant mieux. Tant qu’ils sont heureux après le match…

NM : Quelle sera la composition de l’équipe ?

C : Ca dépendra de qui sera pas trop bourré au premier match.

NM : Vous semblez pessimiste. Pourtant Pixmen a bien réussi avec des Nordiques, lors de la dernière saison.

C : Oui, mais lui il a été recruté, et il entraînait des Bjornlings. Beaucoup plus cadrables. Bon, excusez-moi, mais j’ai entraînement dans deux heures, et c’est le temps qu’il va me falloir pour retrouver ces gros bœufs dans les tavernes.

NM : E.T. CYNIC, merci.

C : De rien, si l’un de vos lecteurs peut m’arracher de là, ça m’arrangerait.

HYMNE DE L’ÉQUIPE :

Dans le port de Finnsvik
Y a des berserks qui chantent
Les dieux sombres qui les hantent
Au large de Finnsvik
Dans le port de Finnsvik
Y a des berserks qui dorment
En attendant qu’L’oki
Lance un raid chez les hommes

Dans le port de Finnsvik
Y a des berserks qui meurent
Pleins de bière et de piques
Aux premières lueurs
Mais dans le port de Finnsvik
Y a des berserks qui naissent
Dans la froideur épaisse
Des brumes des Nordiques

Dans le port de Finnsvik
Y a des berserks qui mangent
Sur des nappes plus trop blanches
Des poissons ruisselants
Ils vous montrent des dents
A croquer la fortune
A défroisser les runes
A bouffer des nains blancs
Et ça sent le chaos
Jusqu’au fond des esclaves
Que leurs grosses mains marravent
Jusqu’à briser leurs os
Puis se lèvent en riant
Dans un bruit de tempête
Crachent sur les mauviettes
Et sortent en rotant

Dans le port de Finnsvik
Y a des berserks qui jouent
Au bloodbowl comme des fous
Sur un drakkar mythique
Et ils foncent et ils bloquent
Comme des enragés
Dans le son déchiré
D’un tambour en peau d’phoque
Ils se tordent les cous
Pour mieux aller au but
Jusqu’à ce que tout à coup
L’un d’entre eux ne bouge plus
Alors le geste grave
Alors le regard fière
Ils célèbrent les braves
Qui ont quitté cette bière

Dans le port de Finnsvik
Y a des berserks qui boivent
Et qui boivent et reboivent
Et qui reboivent encore
Ils boivent à la santé
Des dieux sombres de Finnsvik
De Bjarkoy et d’ailleurs
Enfin ils boivent aux dieux
Qui leur donnent leurs mutations
Qui leur donnent leur force
Pour un bout de leur âme
Et quand ils ont bien bu
Ils se plantent le nez au ciel
Pour défier les étoiles
Et ils braillent comme je pleure
Sur les dieux de l’Empire

Dans le port de Finnsvik
Dans le port de Finnsvik.

J’adore !!!
Surtout l’interview et l’hymne :slight_smile:

Merci. J’essayerai peut-être de le chanter.

Très bon tout ça. 8)

On l’enregistre ??? :lol!:

Je fais ça demain.

Bonne lecture du matin :slight_smile:

L’hymne est grandiose :cheers:

Rebonjour Esclave Technique CYNIC. C’est un plaisir de faire une nouvelle entrevue avec vous.

Ah bon ? Vous n’êtes pas là pour me ramener à la civilisation ?

Ha ha, quel plaisantin ! Non, nous sommes venus vous demandé ce que vous pensez de vos adversaires.

Ben, malgré les difficulté à les arracher de leur stock de bière, ils devraient pouvoir se concentrer le temps de deux mi-temps. Même le yéti.

Non, je voulais parler des équipes adverses.

Oh. Elles. Je les considère plus comme mes alliés. Je suis prêt à tout pour qu’elles me ramènent dans l’Empire. Concéder, saboter, marquer contre mon camp, tout !

C’est à ce point ?

Hé, je n’ai pas de contrat qui me lie à eux.

Vraiment ? pourquoi ? Vous auriez pu adoucir votre condition.

Parce qu’ici, un contrat, on le signe avec son sang.

Et alors ? Quelques gouttes ne vont surement pas…

Sur 3600 exemplaires. Bonjour la ponction. J’aurais plus de chance à faire servant de vampire.

Je ne connaissais pas ce point de leur culture.

Culture ? Quelle culture ? J’ai vu des gobelins plus cultivés ! Avez-vous seulement lu leurs noms, à mes geôliers ? Je veux dire, mes joueurs ?

Oui, mais, heu, je ne parle pas le nordique.

Le finnois.

Pardon ?

Le finnois. Ils appellent leur langue le finnois. Je vous conseille de traduire, vous verrez le niveau.

Bref, revenons à nos hommes-bêtes. Donc, les équipes adverses ?

Voyons, nous affrontons tout d’abord une équipe de mort-vivants entraînée par un homme-arbre nécromancien qu’on a du sortir de la retraite : il ne connaissait que la deuxième version des règles. Si les dieux sont avec nous ça devrait aller, mais méfions-nous ; c’est dans les vieux chaudrons qu’on fait la meilleure soupe.
Ensuite ce sera Petit Gars, une vieille connaissance, et ses Ogres. Je préfère les affronter au début, avant qu’ils n’apprennent tous à garder leur soutient et à bloquer intelligemment. Et les dieux sont connus pour être de son coté quand je joue contre lui. Comme pour se faire pardonner des autres matchs.
Après c’est le tour d’une équipe d’Humains - sans doute des bretonniens vu leurs noms. Le coach s’appellet Gran Lo Neighboor et a déjà une petite réputation auprès de mes contacts, bien qu’il soit nouveau-venu dans la ligue. J’aurai l’occasion de l’observer lors de mon premier match. En tout cas, un gars qui engage un joueur qui s’appelle Gweltaz ne peut pas être mauvais.
Le match suivant est avec l’un des entraîneurs les plus respectés et craints du circuit : Zébulon dit « Cul bordé de nouilles ». Et qui pour une fois prend un handicap à diriger des gobs, mais il peut quand même détruire une équipe.
J’attends le cinquième match avec impatience. Parce que cette équipe pourrait me ramener à la maison, d’autant plus que je les avais écrasés l’an dernier. Je suis certain qu’en échange d’un forfait je peux m’incruster dans leurs cales. Et Marauth est un bon gars qui préfèrera sauvegarder son équipe de Nains du Chaos.
La journée suivante se déroulera contre Gayoc dit « La poisse ». Mais il a reprit une équipe qu’il connait bien et qui aura eu le temps de prendre du gallon. Ca risque de ne pas être facile d’étaler ses hommes-lézards.
On enchaîne avec les Nains de Tyra, un autre nouveau venu. J’aime pas les Nains. Ca pue la bière, ça me rappelle le boulot.
Puis ce sera le tour de l’équipe d’Elfes Noirs habituelle de Manu Necro. Il doit les élever en batterie, celui-là. Et c’est pas top de les affronter aussi loin dans le championnat.
Le match suivant sera tout en subtilité contre les Orques de M. Cafouillette. C’est marrant, on aurait dit un nom d’Elfe. Je suppose qu’il doit être le plus gros, sinon ça ferait longtemps qu’on lui aurait expliqué avec les mains l’intérêt d’avoir un nom qui inspire la crainte. Sinon, c’est aussi un débutant, donc je ne sais pas ce qu’il vaut. Mais mieux vaut lui qu’Heinrich, je pense.
Je replonge après dans le subtil en affrontant des Hauts Elfes, entraînés par Magic Mimic. Magic car il a un gros scept… mais je m’égare. Ce ne sera pas un match facile, sauf si il se fait démonter la gueule avant, parce que pour remplacer ses joueurs…
Et je termine en affrontant une équipe comportant des vrais Loup-garous, avec des griffes et tout et tout. De beaux Nécromantiques dirigés par un tout nouveau Nécromancien : ANACIDASE. Mais bon, à ce moment là, j’espère avoir une équipe capable de tenir la route, parce que ça voudra dire que pour me barrer il ne me restera qu’une solution : finir premier.

Allons, ne vous en faites pas, ça pourrait être pire.

Oui, je pourrais avoir le calendrier d’Heinrich. Mais lui au moins, son crâne ne risque pas de finir comme décoration pour le solstice d’hiver… quoique, avec les orques, tout est possible.

Avez-vous redéfini votre objectif ?

Non, c’est toujours le même : survire. Et pour ça, il me faudra atteindre les play-offs, cette fois.

Confiant ?

Non, mais c’est parce que les dieux sont contre moi.

Hé bien, monsieur CYNIC, merci pour cet entretien, mais je dois vous laisser. Je crois que c’est votre Yéti qui vous cherche là-bas.

E.T ! TELEPHONE ! MAISON !

Téléphone ?

Je crois que c’est son mot pour dire « dépêche toit de ramener ton cul où tu passes la nuit avec moi ». Je vous quitte.

Tes nuits avec le yeti devraient être un peu plus douces maintenant… :wink:
Bravo pour le background, excellent!!!

Excellent!
J’attend de voir le résumé du match… :laughing:

Notre correspondant à Finnsvik a enfin pu mettre la main sur l’E.T. CYNIC, en train de noyer sa dépression dans un petit bock de bière (2 L. seulement). Mal rasé, n’ayant pa spris de douche depuis sa défaite, l’oeil rougi par l’alcool et l’haleine d’un baleinier, il faisait très couleur locale. Mais voici la retranscription fidèle de l’entretien.

Pssst, monsieur CYNIC, vous vous souvenez de moi ?

Hic. SI je me souviens de vous ? Non. Enfin, vaguement, c’est brumeux depuic quelques jours.

Mais si, rapelez-vous, c’est moi qui ai recueilli vos impressions pour Naoned Magazine.

Naoned ? Vous pouvez me ramener à Naoned ? Hic ! Super !

Hem, non, pas encore. Mais je voulais avoir votre avis sur le match.

Quel match ? Il n’y a pas eu de match. Vous appelez ça un match ? Pas moi. Hic.

Quand même, vingt deux joueurs entrent sur le terrain…

Et dix-huit en ressortent, je zais… ze jais… se sais… merde ! Mais non, c’est pas un match pour autent.

Mais quand même, quatre essais marqués ! Si c’est pas du Blood-Bowl, ça !

NON ! C’est PAS du Blood-Bowl. Le boudbol c’est aut’chooooooz. Hic. Mais c’est pas ça.

Pourquoi ?

Paskeceçonpalédieukijouent au Bowl-Blood ! Normalement. Et là, c’est eux qui ont joué.

Je ne me souviens pas les avoir vu sur le terrain.

Izétaient pas su’l’terrain. Mais dans le public. Enfin, les siens en tout cas. Paske les not’, on les a pas vu.

Dans le public ?

Deux rochers qui zétalent mes pu gros gars ! Vous croyez que c’est quoi vous ?!? Des p’tains de dieux à la con ! Le pôv’Abominab pourra plus jamais griffer. V’v’rendez compte ? Et l’ot chiot-garou qui va louper l’prochain match. Son frêre hurle à la mort toutes les nuic.

Donc, c’est juste de la faute des dieux.

Oui. J’aurais préféré dire ksétait d’la fôt’ d’mes gros boeufs, mais ils ont plutôt pas mal bien jouer. Mieux qu’j’pensais. Non, sans les rochers, c’était bon. C’est comme si… comme si… comme si… zzzzz.

A ce moment-là, le coach s’est affalé dans le bock et s’est endormi. Notre correspondant essayera d’avoir une entrevue à jeun avant le prochain match.

Saleté de Dieux… :wink:

Toujours aussi excellent tes textes Cynic :slight_smile:

Une fois de plus notre envoyé spécial, qui désormais travaille également au service communication du Consulat Bretonnien de Finnsvik, a réussi à faire une entrevue avec l’Esclave Technique CYNIC.

E.T. CYNIC, bonjour, c’est un plaisir de vous revoir.
Bonjour. Vous n’avez pas une place pour moi au consulat ?

Non, mais je me renseignerai. Vous avez un peu moins de pansements que les dernières fois, dites donc.
C’est normal. Je n’ai plus de Yéti à entraîner.

Ho, c’est temporaire alors.
Non non, c’est permanent.

Pardon ? Il va bien revenir en troisième journée, non ?
Non. Diminué comme il est, j’allais pas le garder.

Et… il a accepté ?
Il a mis du temps à comprendre, puis il a essayé de me démembrer.

Il a réussi ?
Vous avez déjà bu ou quoi ? Vous voyez bien que je suis entier !

Pardon. Alors, comment avez-vous résisté ?
C’est très simple, j’ai utilisé des gardes du corps.

Ah oui ? Beaucoup ?
Neuf.

Ça a du vous coûter cher.
Pas un rond.

Comment ça ?
C’était le reste de l’équipe, enfin, ceux valides. Je leur ai expliqué que bouffer le Yéti accroîtrait leur énergie. Et que sa peau ferait de belles bottes. Ils ont sauté sur l’occasion et la bestiole.

Et alors, ils ont plus d’énergie ?
Curieusement, oui. Mais bon, ça ne va sans doute pas durer.

Alors, comment envisagez-vous votre prochaine rencontre ?
Comme je peux. J’ai essayé de réorganiser les joueurs autour de Remus et Kustaa. On va espérer que les ogres en face auront le cerveau qui tournera au ralenti avec le froid. On vise la victoire tout en craignant de se faire enfoncer un peu plus les joueurs. Et puis on viendra avec nos serveuse de bière. Mais pas de la Bloodweiser, plutôt de la Karhu.

On dit aussi que Zara est intéressée pour venir donner un coup de main.
Il faudrait qu’elle diminue ses tarifs pour ça. Les seuls champions que l’on pourra s’offrir sont Helmut et Blam, et franchement, je crois qu’on fera mieux sans. J’hésite entre forcer l’entraînement, prendre un mercenaire ou aller vers le coté obscur de la force avec quelques magouilles. Tout ça reste encore à définir.

Quelle tactique allez vous mettre en place ?
Nous allons appliquer nos fondamentaux en nous basant sur un pac solide et quelques avants mobiles afin d’empêcher l’adversaire de progresser. Si les petits ne font pas trop de déchets, nous espérons pouvoir repousser les ogres dans leurs derniers retranchements et leur jeter des cadavres de squig dessus.<fin de l’accent sud-bretonnien> En gros, on pète la gueule au squigs et on empêche les lourdauds de jouer.

Un objectif final ?
Oui, gagner au moins 40.000 couronnes pour acheter un nouveau joueur.

Hé bien merci, E.T. CYNIC, nous vous souhaitons bonne chance pour la suite.

toujours aussi bon :slight_smile:

C’est à la fin d’une cérémonie locale que notre envoyé spécial à Finnsvik a pu rencontré l’E.T. CYNIC pour recueillir ses impressions sur sa dernière rencontre, qu’un observateur a qualifié « d’orgie d’hémoglobine ».

Esclave Technique CYNIC, bonsoir. Vous venez d’assister à quoi, là ?
A la crémation de deux valeureux joueurs, Jaako Hurjapäinen et Ruuben Jäävuori. lls ont été brûlés avec toutes leurs possessions : armes, armures, uniformes de l’équipe, femmes et esclaves.

C’est une… charmante tradition.
Oui, ça fait toujours verser une petite larme. C’est à cause de l’herbe lacrymogène qui accompagne le bûcher.

Alors, que pouvez-vous dire sur ce match ?

On n’a pas perdu.

Vous n’avez pas gagné non plus.

Non, mais on n’a pas perdu.

Vous pouvez élaborer ?

Les ogres étaient particulièrement en forme. Le public était avec nous, mais notre sponsor pour les armures nous a arnaqué. D’ailleurs, je crois que les familles des victimes sont en train de leur rendre une petite visite après la crémation.

Vous auriez pu gagner pourtant. Si votre joueur n’avait pas raté sa réception…

On aurait pu perdre aussi. Si l’ogre n’avait pas vu le cinquième papillon que je lui ai envoyé. Oui si l’autre n’avait pas eu peur du ballon.

Vous avez cinq joueurs qui ne seront pas présent à la prochaine rencontre.
Vous êtes observateur.

Un commentaire ?

Il n’y a rien à commenter, ça parle assez de lui-même.

Sinon, j’ai remarqué que vous n’avez plus votre fer autour du coup.
En effet, je suis en liberté conditionnelle.

C’est quoi la condition ?
Ca ne vous regarde pas.

Vous n’êtes pas très causant ce soir.

Je suis pas trop d’humeur après le match. Marcus ! Une choppe !

Je n’avais pas vu qu’on était rentré dans l’auberge. C’est pratique en face du brasier.

Ouais, si vous restez un peu, il y aura du renne rôti. Autre chose ?

Oui, comment voyez-vous la suite ?
On n’a plus rien à perdre. Alors on va cogner maintenant. Je reprends les deux journaliers, et j’engage leurs frangins. Ils feront la première ligne. Pour le reste, ça dépendra de ce qui restera de mon prochain adversaire.

Un regret ?
Que notre publique ait voulu rendre hommage à un mort en l’élisant joueur du match. C’est sympa, mais mes joueurs vivants auraient été plus motivés.

Bon, je vais vous laisser et rentrer.
Non, vous allez me laisser et payer une tournée en honneur des morts. C’est la tradition. Marcus ! La tournée est pour lui !

J’ai trouvé cet épisode fort divertissant, comme toujours, voire peut etre même plus. ^^