[center]Des BadLands en Lustrie
Voyage d’un coach de BloodBowl[/center]
Il était temps que je quitte les BadLands… Non pas que les BumbleBees m’en voulaient de cette 18ème place - tant qu’ils n’étaient pas derniers, ils étaient contents – mais il me fallait un nouveau défi. Avoir réussi la prouesse, en 2010, de hisser mon Lanceur à la seconde place du classement de ‹ Meilleur Lanceur › était jouissif mais me laissait comme un goût d’inachevé.
Il me fallait reprendre mon nécessaire de coach - le manuscrit du LRB6, mon ballon fétiche et ma besace - et repartir en quête de nouveaux challenges.
Et c’est là que les problèmes ont commencés…
Je devais passer en Territoire Skaven et les survivants des Velvet UnderGroundz (une équipe que j’avais coaché dans le temps jadis), ne me laisseraient pas traverser leurs terres sans se manifester. Effectivement, le 3ème jour, un émissaire des UnderGroundz vint me trouver dans la Taberge où je passais la nuit. Il me fit miroiter des monceaux d’or, du prestige et de la renommée si je reprenais le commandement de mon ancienne équipe… Ou bien, Sakkaj’Tout, le Rat-Ogre que j’avais dressé à tuer me rendrait visite… Je déclinais poliment l’offre avant de me sauver courageusement en pleine nuit à dos d’aigle géant. Plus de peur que de mal…
Puis, il me fallut passer par Marburg, en plein Empire, pour rejoindre les Désolations Nordiques où j’espérais pouvoir trouver des joueurs et créer une équipe de fiers Nordiques ou de féroces Vampires. Seulement, à Marburg, l’équipe des Thunder venait juste d’être libérée de prison. Personne n’avait payée leur caution et les joueurs croupissaient dans leurs cellules en étant obsédés par une seule chose : me faire la peau… Un soir de défaite, j’avais pris la caisse et m’étais exilé dans les BadLands, faisant croire à un enlèvement perpétré par des Orks. Tout le monde y avait crû, d’autant que certains m’avaient vu coacher les BumbleBees… Mais Phil Lhönert – le Lanceur des Thunder - savait que j’avais fui et que, surtout, j’avais appris l’art de la passe aux Orks. Lui et ses coéquipiers me vouaient une haine inextinguible… Invité par le bourgmestre, j’attendis que la nuit noire se répande sur Marburg, comme de l’encre sur un buvard, pour gagner la côte de La Mer des Griffes à bride abattue.
Un bateau, une bourse d’or et hop, me voilà embarqué… vers le néant…
A peine deux jours de mer et la Peste de Nurgle s’emparait du bateau… Pour ne pas perdre la main, et surtout parce que le bateau s’était échoué sur une ile au large d’Albion, j’essayais d’apprendre le BloodBowl aux survivants : quatre fiers Guerriers, une douzaine de membres d’équipage et la chèvre de Monsieur Seug Hin (un oriental) >> Les résultats ne me donnaient guère satisfaction mais je n’avais rien de mieux à faire. Le 17ème jour, lassé par les piètres performances des Groovalicious Decay, et hanté par la vision cauchemardesque de la Bête naissante – mélange de joueurs amalgamés les un dans les autres (burp) - je pris mon courage à deux mains et plongea par dessus bord.
Albion, ô terre de joie… ou pas…
Trempé, mais vivant, j’arrivais dans une petite crique où j’entendis rire des sirènes… Ou plus exactement quatre accortes damoiselles. Je ne m’attendais pas un tel émerveillement >> Peu vêtues, les jeunes femmes se jetaient un sac rempli de chiffons. Elles se percutaient, tournaient, virevoltaient tout en riant toujours. Glissant ma main dans ma besace, je sortis mon ballon de BloodBowl fétiche et le jeta dans le pré. Les filles me sautèrent au cou, m’embrassant tel un messie. KabalVision aidant, elles avaient suivi les matches des BumbleBees intéressées autant par le sport que par le coach – dixit Cytherea, follement amoureuse de moi.
Il me fallut dilapider mes maigres économies pour trouver huit autres joueuses prêtes à en découdre sur un terrain de BloodBowl. D’Albion je partis en Lustrie pour compléter mon effectif. Cytherea me donna tout son amour, mais – plus important – le nom de bars, tavernes et autres bouges où je pourrais trouver des joueuses. Le recrutement fut fastidieux, éprouvant nerveusement, mais ô combien gratifiant.
Lustrie : me voici !!
L’ossature principale de mon roster devait s’appuyer sur quatre Coureuses. Je me mis donc en quête de femmes puissantes et agiles. Une lutteuse de foire, une Milicienne en disgrâce – car trop violente - et deux dockers furent enrôlées à Xlanhuapec. Ce sont elles qui décidèrent de se donner des surnoms violents pour préserver leur identité et impressionner la population. A Mexoatl, je recrutais trois joueuses supplémentaires, des filles habituées au dur labeur de la terre. Il ne me manquait plus que ma Lanceuse. Presque ruiné, je devais revenir sur Tlaxtlan avant de prendre plein Est pour réembarquer vers Albion.
Aux ruines de Tlanxla, notre groupe fût attaqué par une horde de skinks, accompagnés de deux Saurus. Perché dans un arbre – pour superviser le combat – je vis avec joie mes sept joueuses mettre en déroute les deux gros lézards après avoir anéantis une vingtaine de skinks. Couvertes de sang, elles finirent le carnage en démembrant les corps de leurs victimes. Les colliers en dents de skinks impressionnèrent un homme influent de Tlaxtlan >> KemopeK IthaKa, ze propriétaire des Brasseries de Lustrie. Grand fan de BloodBowl, KemopeK voulait concurrencer la BloodWeiser dans les Stades du Vieux Mondes avec sa bière made in Lustria >> la Bloody Nuffler (BN beer pour les connaisseurs). Il insista pour sponsoriser les Lustrian Brewers – drôle de nom, mais avais-je le choix ? - pour la saison à venir. Plus qu’heureux de cet apport financier, je recrutais ma Lanceuse à Tlax – moyennant une somme rondelette – et repris un navire vers Albion et les bras de ma bien-aimée Cytherea (soupir).
Or donc, nous voici prêt à en découdre pour cette nouvelle saison !!